Kaori Uemura
Ma vie à la viole est déjà longue : à l’âge de 12 ans, j’ai découvert la viole de gambe et, incapable de m’en détacher, j’ai fini par étudier à l’Ueno Gakuen de Tokyo (avec Toshinari Ohashi), puis au Conservatoire royal de Bruxelles (avec Wieland Kuijken). Depuis, je suis restée à Bruxelles et me suis produit et ai enregistré en tant que violiste dans toute l’Europe, les Amériques, l’Australie et l’Asie. Quel type d’interprétation est exigé d’un(e) violiste ? Tout d’abord, être capable de jouer des continuo de différents genres, de maîtriser une variété de pièces solistes, de comprendre et d’exprimer les subtilités d’un ensemble de consort et des divers ensembles, d’être capable de jouer de dessus de viole à basse de viole, et bien d’autre choses encore. J’ai eu la chance de développer une large base en tant que violiste, grâce à de nombreux maîtres pionniers au cours de mes années d’études, et par la suite grâce à tous les collègues avec lesquelles j’ai joué.
En outre, j’ai toujours cherché à maîtriser les bases de la polyphonie, les fondamentaux de la production sonore baroque et de la messa di voce, ainsi que les techniques d’archet qui me permettent de produire différentes couleurs, et d’être une musicienne qui produis mon propre son à l’unisson de mon instrument, qui a mon propre axe dans n’importe quelle situation et qui peut résonner avec les autres. C’est ce que j’ai à cœur de transmettre à mes étudiants.